Dimanche 26.08.2012

   Kif et Rif

Oued Laou (13h10) - Jebha (15h35), 84 km (total 1538 km)
Jebha (16h40) - Taounate (21h30), 167 km (total 1705 km)


 Itinerrant -   26 août 2012


Nous allons saluer la famille de Salma avant de partir et c’est sur une invitation renouvelée à les rejoindre dans leur maison de Fès que nous les laissons. Les filles ont passé un bon moment de la matinée à faire des dessins pour les leur laisser en souvenir.

Dessin de M
Dessin de M
Dessin de L
Dessin de L
Dessin de T
Dessin de T

Nous empruntons à nouveau la Rocade Méditerranéenne en direction de l’est. Superbes paysages à nouveau, de collines qui plongent dans la mer, de plages logées dans des anses minuscules, de petits villages lustrés par le soleil.

Sur la Rocade Méditerranéenne
Sur la Rocade Méditerranéenne
Sur la Rocade Méditerranéenne
Sur la Rocade Méditerranéenne

Nous arrivons à Jebha, port de pêche au format de poche, qui nous offre de quoi nous restaurer : tajine de poulet avec riz safrané et olives vertes pour les filles, succulentes sardines grillées au gros sel pour moi, le tout pour à peu près 7 €, boissons comprises, pour nous 5 !

Jebha
Jebha
Succulentes sardines grillées
Succulentes sardines grillées

Après Jebha, la route bifurque vers l’intérieur des terres, mais grimpe tellement que nous continuons longtemps d’apercevoir la mer entre les crêtes.

Sur la Rocade Méditerranéenne
Sur la Rocade Méditerranéenne
Sur la Rocade Méditerranéenne
Sur la Rocade Méditerranéenne
Sur la Rocade Méditerranéenne
Sur la Rocade Méditerranéenne
Sur la Rocade Méditerranéenne
Sur la Rocade Méditerranéenne

A mesure que nous nous enfonçons, la route devient plus belle, plus difficile aussi. Nous abordons les premiers passages où nous aurions éprouvé quelques difficultés avec un camping-car classique. Autour de nous, des cultures... dont celle, abondante, du cannabis, pour la production duquel la région est connue.

Sur la Rocade Méditerranéenne
Sur la Rocade Méditerranéenne
Sur la Rocade Méditerranéenne
Sur la Rocade Méditerranéenne

D’ailleurs, à l’approche des villages, les signes des autochtones à notre adresse sont éloquents : ils nous invitent à nous arrêter pour nous approvisionner en kif. Bon, c’est pas trop notre truc, on passe notre chemin. Qu’à cela ne tienne, voilà qu’ils nous coursent en voiture ! Au bout d’un moment, ça devient franchement déplaisant : deux voitures nous escortent, l’une devant, l’autre derrière ; les conducteurs font de grands signes pour qu’on s’arrête.

Le Rif
Le Rif
Champs de kif dans le Rif
Champs de kif dans le Rif

Impossible de leur faire lâcher prise : on ralentit, ils ralentissent aussi (allant jusqu’à enchaîner les demi-tours pour rester à notre contact) ; on accélère,... euh en fait on n’accélère pas vraiment, le camion n’est pas un foudre de guerre... Bref, ce petit cinéma dure un bon moment. C’est dimanche ; là où hier et avant on croisait deux ou trois policiers à chaque rond-point, aujourd’hui il n’y a personne. Enfin bon, au bout de plusieurs dizaines de kilomètres, ils finissent par nous laisser tranquilles.

Entre-temps le soir est tombé. Peu enclins à passer la nuit dans cette région, encore moins après avoir constaté l’état de saleté incroyable de Tidghine et Ketama par où nous sommes passés (il y a des détritus, notamment des sacs en plastique, partout : sur la rue, les trottoirs, dans la nature, entre les maisons, devant les échoppes, ...), nous décidons de poursuivre la route à travers les montagnes du Rif, malgré la nuit close maintenant. Nous finissons par arriver à Taounate, grosse bourgade sans rien de spécial. Nous dépassons le centre et trouvons un emplacement qui nous paraît assez calme... C’est sans compter quelques sales gamins qui viennent brutalement taper contre la porte de la cellule avant de s’enfuir en rigolant. Bon, on gueule une ou deux fois, ils finissent par ne plus revenir. C’est sûr, ce n’est pas notre bivouac le plus glamour mais bon, on fera avec.

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